Comment investir si le Grand Reset, la théorie du Forum Économique Mondial de Davos venait à être réellement mises en place?
D’abord confinée dans les cercles influents, l'idée du Grand Reset (ou grande remise à zéro) a été publiquement évoquée en juin dernier. C’est Klaus Schwab, le fondateur du forum économique mondial et grand instigateur du projet qui a ouvert le bal en compagnie de Kristalina Georgieva, directrice du fonds monétaire international. Depuis, les dirigeants des organismes internationaux se fendent les uns après les autres de leur communiqué implorant l’urgence de la mise en place du Plan.
Converture du Time magazine sur le sujet du Grand Reset
De quoi parle t’on?
Sur le papier, il s’agit tout simplement de la plus grande expérience d’asservissement réalisée à l'échelle mondiale! Et vous allez comprendre par la suite que le but est bien en réalité celui-là.
Écrit noir sur blanc, l’idée principale est d’instaurer un régime de technocratie mondial, suprême idéal des élites bien pensantes.
Les différentes parties du Plan
Ce grand reset est scindé en plusieurs parties. Les plus importantes sont les suivantes:
- Reset économique et social
- le Reset géopolitique
- et enfin, le Reset environnemental
Nous allons nous intéresser un par un à ces sujets. Mais vous verrez, ils sont très proches et convergent tous au sein de notre première assertion.
Le reset économique et social
Organiser la pauvreté par l’asservissement
L'idée sous-jacente est la suivante : la croissance infinie dans un monde fini est impossible. Il faut donc réorganiser l'économie, préparer un ralentissement de l'activité humaine et surtout, transiter vers une économie de l’usage.
La première partie semble, à première vue, assez logique. Cependant quand on sait qu’il s’agit d’un des arguments de Greta, tout de suite le doute s'installe. Une pensée pour cette pauvre enfant manipulée par un entourage toujours plus riche et influent après chaque saillie de la Pythie.
Nous reviendrons dans un prochain article sur cette idée de croissance infinie qui relève plus d’un souci de thermomètre que d’un problème de température.
Nous avions déjà évoqué les conséquences d’un ralentissement économique dans un article sur les quelques vérités mises à jour par la crise du COVID. Evidemment, cette dégradation sera synonyme de perte de richesse et d’appauvrissement. Le plan du Forum Économique Mondial est donc d’organiser cette nouvelle pauvreté et de la rendre plus soutenable.
Pour cela, la grande idée est d’instaurer un revenu de base universel. Nous n’entrerons pas dans les détails ici, mais il suffit de se poser quelques questions simples pour douter des intentions réelles de leurs instigateurs : Qui paie ? Et enfin, comment appelle-t-on le fait de dépendre d’un individu ou d’une institution pour sa survie?
Les luddites, le énième retour !
Un autre aspect très à la mode est la peur de la destruction d’emplois avec l'arrivée de la robotisation massive. Cette crainte est ancrée dans les esprits depuis la première révolution industrielle. Et pourtant, même si effectivement certains types d’emplois ont disparu, ils ont systématiquement été remplacés par d’autres. Bien évidemment, vous entendrez la fameuse phrase : cette fois c’est différent! Et bien non, rien de différent cette fois-ci encore. Mais cela n'empêchera pas les politiciens de diffuser ce type de d’arguments afin de récolter quelques votes. Comme il y a 200 ans, les métiers les plus facilement automatisables le seront et d’autres emplois apparaîtront.
L'économie de l’usage
Le dernier point est selon moi le plus intéressant. Il est à la fois le plus subtil et troublant. Notre cher Klaus veut combattre la surconsommation et pour cela, faire tendre l'économie vers un système de location. Encore une fois, l'idée sous-jacente peut sembler judicieuse.
L'AUTOMOBILE, UN BON EXEMPLE À PREMIÈRE VUE
Prenons l’exemple classique de l'automobile. En moyenne, une voiture ne sert pas 90% du temps. Avons-nous donc besoin d’acheter une voiture? Ou serait-ce plus judicieux de la louer seulement quand on en a besoin? A première vue, la location parait imbattable. D'ailleurs les solutions de location entre particuliers ou de co-voiturage explosent, comme par exemple avec Blablacar. Nous voyons que les entrepreneurs ont déjà su profiter de ce phénomène. Le problème arrive évidemment lorsqu'un gouvernement intervient en favorisant certains comportements en faveur d’autres. Et c’est bien entendu le plan des hommes de Davos. Il s’agira de limiter la propriété en faveur de la location. Si cette idée peut sembler anodine lorsqu’on pense à un abonnement Netflix, cela devient plus complexe si les objets loués sont aussi des outils assurant la liberté ou l’autonomie, comme la voiture justement.
Quand rien ne vous appartient et qu’il faut demander la permission pour tout et n’importe quoi, sommes nous encore libres? La tendance lourde est donc de favoriser le servage au détriment de la propriété. Les possibilités de contrôle sont bien plus étendues dans ce type de configuration. De plus, nos mandarins de Davos oublient opportunément de rappeler que quelqu’un sera toujours propriétaire des biens mis en location. Seulement ce ne sera pas vous selon leurs plans!
Forum de Davos et Grand Reset
Cette capture d'écran vient bien de la vidéo promotionnelle du Grand Reset disponible sur le site du Forum de Davos. On pourrait la nommer :
Have fun staying poor!
En voyant cette photo on ne peut que se demander si l'étape ultime ne serait pas de renier jusqu’aux droits naturels des individus ? En creusant un peu plus, cela parait pourtant être parfaitement aligné avec les objectifs du Plan : effacement de l’individu (déjà bien entamé avec le port du masque faisant ressembler notre monde à une dystopie peuplée d'êtres sans visages et sans âmes) au profit d’une nomenklatura toute puissante.
L’outil de contrôle ultime !
Ces changements ne se feront certainement pas dans un calme plat et nous pensons que les tensions sociales vont continuer de s'accroître, accélérant en même temps l'arrivée de plans liberticides comme ce grand reset.
Afin d’assurer un contrôle social strict, il existe un outil bien plus puissant que les autres : la monnaie digitale étatique. Imaginez le pouvoir de celui qui détient la connaissance de tout votre historique de transactions. Ce que vous mangez, ce que vous lisez, les lieux que vous fréquentez, vos loisirs …
Quel meilleur moyen d’identification de la moindre dissidence ou de la plus infime non-conformité? Ces monnaies digitales contrôlées par les États ou bien les banques centrales sont de loin la menace la plus sérieuse. Fort heureusement, ces derniers ne sont pas particulièrement réputés pour leurs compétences technologiques. Rien ne se passera avant au moins 5 ans et entre temps, je suis convaincu que des systèmes comme Bitcoin nous offriront des solutions à cet ultime asservissement.
Nous discuterons plus en détail de cette tendance bientôt dans un article consacré.
La Chine en modèle
Il apparaît assez clairement que le modèle d'organisation sociale dont s’inspire le petit père Klaus est bel et bien celui de la Chine. En effet, l’Empire du milieu est très en avance sur l'Occident : système de crédit social permettant de modeler les comportements et écraser les dissidences, technocratie toute puissante, économie dirigée, monnaie digitale centralisée, traçage de la population, restriction des libertés de parole et de mouvement …
Personnellement, ce n’est pas le modèle qui me fait rêver ...
Le reset géopolitique
Pour nos hommes de Davos, il demeure un véritable obstacle à franchir : les peuples occidentaux ont encore un minimum de pouvoir démocratique. Certes, ce dernier est chaque jour réduit et la marée de réglementations et contraintes venant d’organismes non élus comme l’Union Européenne nous submerge petit à petit. Nos dirigeants nous ont montré ces dernières décennies, que le vote du peuple ne devait être considéré que si ce dernier était en accord avec la doxa (le référendum européen sur la constitution pour lequel la France et les Pays Bas n’ont pas voté “correctement” ou bien les récents couvre-feux décidés sans le moindre vote à l'Assemblée).
La démocratie est un outil fort malheureux pour une technocratie. Pensez-vous, les gens peuvent dire ce qu’ils pensent!
L'idée du Grand Reset est donc d'établir une technocratie mondiale. Un léviathan gonflé à la moraline et à la bien-pensance dégoulinante. Les décisions se prendraient au niveau de ces institutions internationales et non plus au niveau des États. Au revoir le restant de démocratie !
Pour terminer ce paragraphe sur une note d’humour, il est toujours cocasse de voir les mêmes personnes au pouvoir depuis des décennies vous expliquer que cette fois, elles sont prêtes à changer les choses ! Imaginez un peu Ségolène Royal ayant vécu aux crochets de la société depuis toujours et ayant détruit d’innombrables emplois, en porte-drapeau du changement … On me dit à l’oreillette qu’en fait, elle a déjà tenté cela… Plus c’est gros …
Le reset environnemental
La crise du COVID est une aubaine pour nos hommes de Davos. Le cauchemar écologique n’aura pas suffit à immiscer assez de peur dans la population malgré la rhétorique toujours plus cataclysmique (nous sommes en 2020 et les Maldives auraient dû disparaître il y a 10 ans, tout comme les glaciers des Alpes et les glaces du Groenland. La réalité est encore pire que la liberté de penser pour nos élites voyageant en jet privé). Le peuple commence même à trouver le lien de plus en plus ténu, entre “attention nous allons tous mourir à cause du réchauffement climatique” et “il faut donc nous donner ton argent”. La ficelle commence à être un peu trop grosse…
L'arrivée du virus est vécue comme une véritable providence qui permet de redonner un nouveau souffle aux politiques de la peur. Une population inquiète réclame d’être mise en sécurité.
Regardez à quelle vitesse nos libertés ont fondu en à peine quelques mois laissant la place à un système généralisé de traçage, à la disparition du cash, à la fermeture des frontières, … Et elles ne reviennent jamais.
Peu importe la nature délirante et incohérente des mesures prises actuellement (que ce soit concernant le virus ou bien les politiques écologiques qui sont pires que les maux qu’elles sont censées traiter), l'idée est avant tout de générer une dissonance cognitive dans la population. Il suffit de soumettre un individu à un état de stress important, créer de la confusion et d'établir une pression sociale. Les résultats sont les mêmes que chez les personnes victimes d’un culte : soumission, conformité et déconnexion totale de la capacité d'esprit critique.
Je le remarque chaque jour. Combien de fois avez-vous entendu des débats sur telle ou telle mesure du gouvernement? L’un vous expliquant que dans ces conditions, cela semble normal et l’autre rétorquant que ça ne marchera pas. Aucune des parties cependant ne semble voir que ces mesures n’ont à la base aucun sens ou aucune cohérence et qu’il est donc vain même d’en débattre!
Un dénominateur commun
Le point commun de ces différents projets est que l’activité économique est administrée et un contrôle sociétal strict est mis en place. En d’autres temps, on parlerait de communisme.
Le Grand Reset est le cheval de Troie des politiques totalitaires, rêve humide de tous nos dirigeants, ayant enfin les mains libres pour guider le peuple ignare vers la prospérité … (écrire ces mots me donne froid dans le dos).
Le grand reset est un gigantesque programme d'ingénierie sociale à l'échelle mondiale. Ce projet n’est ni de droite, ni de gauche, même si les concepts préconisés sont en parfaite résonance avec les idéaux collectivistes. Ce plan est en réalité une pure technocratie.
Nous connaissons bien ce problème en France avec “l'école que le monde nous envie”, l ENA.
Comment investir dans ces sombres perspectives ?
Cet article est un condensé du pire qui puisse arriver. Nous ne souhaitons ni n'espérons pas que cela devienne réalité. Cependant, il s'agit d'un exercice intéressant qui nous permet de nous préparer.
La première des choses à faire si ce genre de politique venait à être appliquée, que ce soit au niveau international ou national, est de sécuriser son patrimoine. En effet, la perte de richesse mondiale serait telle, qu’il est fort probable que ne pas perdre soit bien plus important que d’essayer de gagner!
La première des défenses est de distribuer ses avoirs dans des pays ayant une gestion saine ou au moins des perspectives de croissance. L’autre méthode est d’investir dans des biens tangibles mais mobiles. En effet, il est fort probable que l’immobilier soit taxé de manière importante. Préférez ainsi en premier lieu le Bitcoin et l'or. Nous avons réalisé une série d’articles sur ces derniers.
Cependant, l’immobilier peut rester un investissement judicieux. Il faut pour cela s’endetter dans des devises aux perspectives mauvaises comme l’euro et d’investir en dehors de la zone.
Ainsi, la Suisse risque de devenir l’eldorado en Europe ainsi que les pays de l’Est dont la croissance devrait continuer de sur-performer largement celle de la Zone Euro.
Quel type d’actions détenir?
Le phénomène le plus caractéristique lorsque les gouvernements interviennent est que la quantité de lois et régulations augmentent. Les seules sociétés qui peuvent se permettre de les mettre en place sont les grands groupes déjà établis. La concurrence est étouffée et la position des entreprises en place est garantie.
Nous favorisons donc les grands groupes au détriment des plus petites sociétés. (ce n’est pas de gaité de coeur mais c’est pourtant la triste réalité).
L’un des secteurs qui sortira gagnant est évidemment celui des nouvelles technologies et notamment les leaders actuels qui poussent autant que possible dans cette voie. Le chemin ne sera pas de tout repos pour eux car les gouvernements vont devoir chercher de l’argent dans leurs poches. Le plus grand risque étant celui de la scission pour cause de position monopolistique.
Les perdants seront de manière évidente les constructeurs automobiles dont la présence en Asie est faible. Le gouvernement français mettra certainement Peugeot et Renault sous perfusion (ne le sont-elles pas déjà ?). Ce dernier devra sans aucun doute vendre Nissan et sombrer à petit feu.
L’autre catégorie de perdant sera le secteur bancaire. En effet, ce dernier est déjà en très mauvais état du fait des taux à zéro voire négatifs. L'arrivée d’une monnaie gérée directement par les banques centrales rend leurs services caduques. Le secteur qui a perdu 90% de sa valeur en Europe depuis 2008.
Évolution historique de l'indice bancaire européen (avec et sans réinvestissement des dividendes)
La courbe bleue (Price Return) correspond à l'indice sans les dividendes
La courbe rouge correspond à l'indice avec les dividendes net réinvestis
Les perspectives ne sont pas bonnes, d’autant plus que les banques sont souvent de bons indicateurs de la santé de l'économie au sens large, étant elles-mêmes en contact avec toutes les entreprises. Cette désintermédiation par les monnaies numériques des banques centrales serait une sorte de coup de grâce.
Attention! Même si les Etats ou les institutions ont le pouvoir de choisir quels seront les gagnants, cela ne veut pas dire que cela en fait de bons investissements. Avoir l’Etat comme actionnaire ou dépendre de subventions pour sa survie est une garantie d'échec à moyen ou long terme.
Le vote le plus efficace
La manière la plus efficace de faire valoir son opinion reste de voter avec ses pieds. En effet, émigrer dans un pays qui ne veut pas perdre son indépendance, pourrait être le choix le plus effectif. C’est également le choix le plus difficile à réaliser. Mais les circonstances ne seraient-elles pas assez sombres pour mettre cette option au premier plan? Nous le pensons.
Nous verrons dans un prochain article quels sont les pays qui seraient susceptibles de résister si ce Grand Reset venait à prendre forme.
Ce n'était pas censé être un manuel!
Il n'est pas étonnant dans ce contexte que les plus grandes œuvres dystopiques caracolent toujours en tête des ventes chez les libraires. Le parallèle entre les mondes de 1984 d'Orwell et le meilleur des mondes d'Huxley est parfois troublant.
Autre livre dont le succès montre que de nombreuses personnes ne se retrouvent plus dans le monde et l'époque dans laquelle nous vivons. Le chef d'œuvre de Camus, l'étranger. Ce dernier résonne parfaitement avec l'absurdité et l'irrationalité des événements récents et de leur traitement par les médias, les autorités mais aussi les citoyens.
De bonnes lectures pour passer cet hiver!